| | | | | idem | Le Rire Tue les Microbes du Coeur | Administrateur | | 2257 messages postés |
| Posté le 28-12-2004 à 07:04:49
| Meilleurs Voeux! Un rouge filiforme tomba un soir d’hiver par une cheminée Dans la chambre bleutée d’enfants soudain réveillés Le fracas que fit l’homme surprit les deux gamins Le garçonnet hagard, pris de sa sœur la main Et lui dit tout de go, ne crains rien je suis là Nos parents vont venir avec un tel fracas. Mais l’intrus, quelque peu tâché par la suie des fumées Epoussetait sans crainte houppelande souillée Le petit garçon interpella notre homme Coucou! nous sommes là, et qui es-tu bonhomme? Je suis le Père Noël, allez vous recoucher Vous n’êtes pas sensés me voir passer Toi? Le Père Noël? Allons, maigre comme un coucou? C’est que par un régime j’ai perdu tout d’un coup. Je ne supportais plus sur tous les magazines les apollons Sans poil et tout bodysculptés je me suis dit: allons Il est grand temps sans doute de se plier aux modes De retrouver la ligne, j’en suis aux antipodes Et voilà pourquoi, en ce soir de Noël, je chut en ce lieu Affaibli par la diète suivie pour me sentir bien mieux. Attends, Papa Noël dit la douce petite fille D’une voix proche de l’enfant qui babille Je m’en vais te chercher les restes du repas C’est ce que ferais ma maman, mon papa Vraiment, Père Noël, tu es méconnaissable Reprit le frère aîné méfiant et redoutable. Qu’est-ce qui me prouve enfin que tu n’es pas voleur Et t’habilles comme ça pour attendrir les cœurs Des enfants ou des grands qui te surprennent Dans ton œuvre… Où sont tes rennes? Là dehors, regarde par la fenêtre Sur le coin de ton toit tu les verras peut-être. En effet ils sont là, suspendus dans le ciel La Preuve que voilà, tu es le Père Noël Mais je suis très déçu de te voir sans ton ventre Sans barbe ni lunettes, ni rire à revendre Tu es mince sans doute, mais si loin de mon cœur Dans ta quête éperdue pour chercher le bonheur. A travers une image qui jamais ne fut toi Je préférais le gros, le dodu, et crois moi Il en sera ainsi des tous les autres enfants Et je parierai même sur le dépit des grands A te voir tous ainsi, victime lamentable sous prétexte de mode, ne plus passer à table. Et porter largement tes rouges vêtements Qui font six tailles de trop maintenant Cette année là , le Père Noël pris du retard dans sa tournée. Il fit dans cette chambre une halte pour manger Nous forgeons tous image dans le cœur des gens qui nous aiment Et à la changer trop, nous nous perdons nous-mêmes Car de l’uniformité se meurt la différence. Et trop standardisés, viendra l’indifférence. Joyeux Noël et Bonne Année
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