Sujet : MAYBACH | | Posté le 20-10-2004 à 16:07:23
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| | Posté le 04-01-2006 à 09:37:26
| MAYBACH Exelero La découverte du concept car Exelero à Francfort, en septembre dernier, fut incontestablement un choc. La star du Salon. Une chose monstrueuse, noire, grimaçante, impressionnante. Le dernier caprice de Batman ? Non, une commande de Fulda, un équipementier allemand spécialiste des pneus haut de gamme. En fait, l’histoire commence deux ans plus tôt, sur ce même salon de l’auto de Francfort. A l’époque, les dirigeants de Fulda cherchaient à célébrer en grandes pompes (un trait d’humour… s’agissant d’un pneumaticien) le centenaire de la marque qui approchait. Présentation de l'Exelero à Francfort 2005 © Maybach © Maybach Ils s’étaient souvenus de l’aventure que Fulda avait commandité à Maybach, il y a bien longtemps, avant que le constructeur ne disparaisse, puis soit ressuscité par DaimlerChrysler. Et s’étaient dit que ce serait une très bonne idée que de la renouveler avec la Maybach nouvelle manière. Et c’est Robert Staud, un photographe renommé, familier de DaimlerChrysler, qui mit en relation le patron de Fulda, Bernd J. Hoffmann et celui de Maybach, Leon Hustinx. Les deux hommes tombèrent rapidement d’accord. Et sur le principe, et sur le cahier des charges, prévoyant la construction d’une Maybach techniquement aussi proche que possible d’une 57 de série, mais capable d’atteindre 350 km/h avec les nouveaux pneus Fulda : des Exelero Carat homologués pour des routières de haut niveau. © Maybach © Maybach . . . avec MAYBACH Exelero Sur le plan du style, cette voiture très spéciale, baptisée du nom de ses pneus, destinée à devenir la Maybach la plus rapide de tous les temps devait en revanche exprimer une interprétation moderne de l’ancienne Maybach SW 38 de la précédente collaboration avec Fulda. Les responsables eurent l’idée de solliciter la collaboration de deux professeurs du département « design des transports » de l’école polytechnique de Pforzheim, près de Stuttgart. Ceux-ci sélectionnèrent quatre parmi leurs meilleurs étudiants pour leur demander de plancher sur leur interprétation de l’Exelero, en liaison avec les designers de DaimlerChrysler. Le team travailla pendant huit mois sous la direction du professeur Harald Leschke, et ce fut la proposition de l’étudiant Fredrik Burchhardt qui fut principalement retenue. La Maybach Exelero et la SW 38 © Maybach La Maybach Exelero et la SW 38 © Maybach L’Exelero serait un immense et somptueux coupé, agressif à souhait. Ses dimensions, à elles seules, laissent rêveur : 5,90 mètres de long, largement plus de deux de large, pour une hauteur limitée à 1,40 m. L’empattement est proprement gigantesque : 3,39 m. Quant au poids, il est pantagruélique : près de 2,7 tonnes à vide, et presque trois tonnes en ordre de marche. C’est que les partenaires n’ont aucunement cherché à faire ultra light. Ils voulaient une voiture conforme aux standards de Maybach : une très solide construction (chassis multitubulaire largement dimensionné), et aucun sacrifice fait au confort et au luxe. L’habitacle de l’Exelero, tendu de cuir et de néoprène, rehaussé d’aluminium, est tout à fait digne et raffiné de celui d’une 57 ou d’une 62, et aussi complètement équipé. Seules quelques petites touches de carbone supplémentaires, et l’emplacement réservée à l’arrière pour une paire de casque… en carbone naturellement, viennent souligner le caractère sportif de cette Maybach hors normes. Le carbone a également été naturellement choisi pour la carrosserie, peinte d’un noir menaçant. . MAYBACH Exelero Après des tests en soufflerie, l’Excelero a été assemblée à Turin, chez le spécialiste italien du cousu main Stola. Les jantes Ronal de 23 pouces sont largement chaussées en Exelero Carat 315/25. Chaque roue pèse à elle seule la bagatelle de 46 kilos ! La mise au point a été menée à bien sous la direction de Jürgen Weissinger, le responsable développement de Maybach. Très rapidement, il s’était aperçu que le V12 biturbo de série de la 57 serait insuffisant, avec ses 550 chevaux, à assurer la vitesse espérée. Les spécialistes d’Untertürkheim se sont donc mis au travail, portant la cylindrée de 5,6 litres à 5,9 litres, optimisant la suralimentation. Résultat : 700 chevaux, et un couple ahurissant, dépassant largement les 1000 Nm ! De quoi faire souffrir la boîte automatique… © Maybach © Maybach Un test d’endurance de 100 heures à pleine charge au banc d’essai, soit l’équivalent de 15 000 km à plein régime, valida les performances de la mécanique. L’Exelero s’offrit encore quelques galops d’essai aux mains de Klaus Ludwig (3 fois champion DTM et vainqueur des 24 H du Mans) sur l’anneau de Cloppenburg. Le 31 mai 2005, tout était prêt pour la tentative de record, sur l’immense piste de Nardo, dans le sud de l’Italie, longue de 12,5 km. Ludwig s’installa dans son douillet poste de pilotage, s’élança dans un grondement de tonnerre, abattit le 0 à 100 km/h en 4,4 secondes, et dès le deuxième tour, il atteignait la vitesse dûment homologuée de 351,45 km/h, nouveau record pour une « limousine chaussée de pneus de série »… Ça, une limousine ? Plutôt un monstre ! On connaît bien quelques nababs qui feraient des pieds et des mains pour se l’offrir. Ce ne serait même pas une question d’argent. Seulement voilà : l’Exelero restera unique, à jamais. Espérons qu’elle ne disparaissent pas un jour, comme son auguste ancêtre, la SW 38… |
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